J'ai tellement découvert sur moi même...

Le 15 octobre 2018, j’ai accouché de mon fils Valentin, né sans vie. J’ai eu une IMG.
Quelques semaines plus tôt nous apprenions qu’il était atteint du Spina Bifida. Le début du cauchemar pour nous.
Ce jour-là fut le plus dur de toute ma vie mais aussi le plus beau car je rencontrais mon fils si attendu.

Ensuite vient le retour à la maison et à la vie « normale » sauf que le trou que j’avais dans mon cœur ne permettait pas de voir le positif dans ma vie actuelle. Je suis allée voir la psychologue de l’hôpital mais j’ai eu cette impression de ne pas être comprise sur toute la tristesse que j’éprouvais.

En regardant l’émission La Maison des Maternelles, j’entends parler de l’association AGAPA. Un café-rencontre est prévu dans quelques semaines sur le deuil périnatal. Je me lance, je m’inscris je n’ai plus rien à perdre mais que à y gagner.

Lors du café rencontre j’ai été écoutée, comprise et rassurée sur les sentiments qui me foudroyaient. Les accompagnantes nous proposent de faire un accompagnement individuel, j’hésite, je ne sais pas et je vais y réfléchir. Les jours passent et je ne vais pas mieux, je vais mal mais je veux aller mieux et je suis consciente que je ne m’en sortirai pas toute seule.
J’envoie un mail pour demander de faire un accompagnement individuel, je mise beaucoup dessus mais j’ai très peur de ne pas aller au bout.
Les premières séances je me suis posée plusieurs fois la question « est ce qu’il faut continuer ? » mais j’étais trop pressée et impatiente de ne plus avoir mal dans mon cœur de maman. Au fil de l’accompagnement j’ai tellement découvert sur moi même, sur l’émotion que je vivais et sur les réactions que j’avais.

Je sais que aujourd’hui j’ai envie de vivre ma vie et non de subir ma vie. Et toute cette démarche c’est grâce à cette accompagnement de Agapa. Je veux vivre pour faire vivre mon fils à travers moi. Agapa ne guérit pas le cœur meurtri par l’absence de notre enfant mais on nous apprend à comprendre et à vivre avec. On nous apprend à en faire une force. On m’aurait dit cela au début, jamais je n’aurais cru ces paroles, c’était impossible. Et si, soyez fort et patient ! Merci Agapa et merci à mon accompagnante.