Témoignage d'une bénévole : Anne

Mon parcours vers la maternité a été marqué par des fausses couches à répétition et deux de mes filles sont décédées in utero. A cette époque, j’ai rencontré sur un forum internet d’autres femmes qui avaient traversé des épreuves similaires. Nous avons créé des liens d’amitié très profonds, nous nous sommes rencontrées. Certains de nos conjoints, d’abord réticents se sont aussi rencontrés. Ensemble, nous avons pu mettre des mots sur ce que nous vivions, sans tabou.

En 2013, 10 ans après le décès de ma 1ère fille, j’ai eu envie de m’impliquer pour aider des familles plongées dans le deuil à sortir de l’isolement. C’est un peu par hasard que je suis devenue bénévole pour la journée Une Fleur Une Vie  où j’ai découvert le travail des associations et en particulier Agapa. J’ai tout de suite été séduite par le projet d’Agapa qui offre aux hommes et aux femmes touchés par le deuil périnatal, un espace de parole et d’espoir, la possibilité de se reconstruire. Les bénévoles d’Agapa suivent un rigoureux parcours de formation à l’écoute, elles sont supervisées chaque mois. J’aime cette rigueur et ce sérieux, et j’ai été saisie par la profonde bienveillance qui se dégage de toutes ces accompagnantes.

Mon engagement dans l’association est récent, et tout est à construire. J’ai envie tout d’abord d’aider à faire connaître l’association auprès des familles endeuillées, mais aussi auprès des professionnels qui sont si souvent démunis face à ces situations. J’ai envie de participer au changement des mentalités face aux grossesses interrompues, pour que le deuil périnatal ne soit plus un tabou. Avec Agapa, j’ai envie de créer du lien et de rompre l’isolement.

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