Je me projette à nouveau dans l'avenir...

J’ai découvert AGAPA 9 mois après mon IVG, à l’époque où cet enfant aurait dû naître … mais j’étais aussi morte que lui.

La honte, le remord, la culpabilité pesaient plus lourd que toute l’envie et la joie de vivre que j’avais connu jusque là.
Dans la société d’aujourd’hui l’IVG est perçue comme anodine et pourtant honteuse, c’est un acte banalisé mais tabou.

Sans l’existence d’AGAPA j’aurais traîné ma dépression et mon mal être quelques années encore au minimum, si je trouvais seulement l’envie de vivre ces années à venir.
Le parcours qu’offre l’association est bienveillant et bienfaisant.
L’oubli n’étant pas une option, on m’a aidé à panser ma plaie, à ce qu’il ne reste qu’une cicatrice qui tiraille certains jours, fait encore parfois mal, mais qui ne m’empêchera plus de vivre, d’avancer. Ma dépression n’est pas guérie mais en bonne voie, et je me projette à nouveau dans l’avenir.

Je ne regretterai jamais d’avoir fait un bout de chemin avec cet enfant, et encore moins d’avoir découvert l’association. J’étais particulièrement réticente à me présenter à eux, à oser parler, mais je me demande parfois où je serais aujourd’hui sans eux.

Ne restez pas seule, surtout pas. Ce serait vous infliger une autre épreuve douloureuse que vous ne méritez pas.

Je suis infiniment reconnaissante à AGAPA et à Cécile en particulier. Comme elle aime me le répéter, c’est moi qui ai travaillé, elle n’a fait que me fournir les outils pour aller mieux. Encore fallait-il quelqu’un pour le faire et m’apprendre à m’en servir.

Merci.

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